Samuel Maoz est né à Tel-Aviv en 1962. À ses 13 ans, il reçoit une caméra 8mm avec une pellicule. En voulant recréer une scène de fusillade qu’il avait vue dans un western, il installe sur les rails d’un train à l’approche sa caméra qui en sortira brisée en morceaux.

Cet épisode ne le découragera pas pour autant de faire des films : à 18 ans, il en a déjà réalisés des dizaines. Jeune soldat, il faisait partie d’un équipage de chars et s’entraînait en tant qu’artilleur, en tirant sur des barriques de carburant qui explosaient tels des feux d’artifice, comme dans un jeu de Luna Park. Ce n’est que lorsque la guerre éclate en juin 1982 qu’il découvre les horreurs inhérentes à la mission d’artilleur.

En 1987, il finit ses études de cinéma, mais il lui faudra encore 20 ans pour enfin réaliser son premier long-métrage, Lebanon. Il n’a porté un costume que deux fois dans sa vie : à sa Bar-Mitzvah et à la remise du Lion d’Or à la 66^e Mostra de Venise pour Lebanon. Huit ans plus tard, il écrit et réalise son deuxième film, Foxtrot.